On est au début du mois de novembre de l’année scolaire 2019-2020. Depuis deux mois, les portes d’une grande majorité d’établissements scolaires urbains du pays sont fermées : conséquence directe de la crise sociopolitique que traverse le pays. En revanche, par souci de garder les enfants d’âge scolaire accrochés à leur rythme d’apprentissage tout en étant chez eux, des parents, par la force des choses, sont devenus entre autres, des transmetteurs de savoirs et des accompagnateurs. Souhaitant pousser la réflexion sur un enseignement de qualité dans le contexte sociopolitique actuel, un questionnement s’impose : parents et enfants sont-ils prêts psychologiquement ?
À cela s’ajoute, des enseignants-tuteurs non avisés, mais obligés d’adapter le contenu de la discipline enseignée pour être partagé à distance afin de soutenir l’apprentissage au-delà des murs de l’école. Que ce soit par courriels, Google Doc, Google classroom, le partage des devoirs et des leçons est l’une des façons de garder les enfants occupés à des tâches scolaires à distance. Cependant, il appert que cette approche est faite dans un environnement marqué par une double absence : celle de stratégies et modèles d’intégration technico-pédagogique préalablement définies par les directions d’écoles et celle d’une politique officielle d’intégration des Technologies de l’Information et de la Communication dans l’Enseignement (TICE) du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP). Lire la suite